Soupçons d’ingérence à BFMTV : Marc-Olivier Fogiel et Rachid M’Barki auditionnés à « l’Assemblée »

, par  DMigneau , popularité : 0%

Soupçons d’ingérence à " BFMTV " : Marc-Olivier Fogiel et Rachid M’Barki auditionnés à « l’Assemblée »

Interrogé début février par le site " Politico ", qui avait dévoilé sa mise en cause, Rachid M’Barki, écarté de l’antenne depuis le 11 janvier, avait admis avoir " utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs " et qui n’avaient " pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction ". PHILIP CONRAD / PHOTO12 VIA AFP

Selon les informations d’un journaliste du média en ligne " Politico ", le présentateur de " BFMTV " Rachid M’Barki, désormais licencié, et le " Directeur général " de la chaîne d’information " en continu " Marc-Olivier Fogiel, vont être interrogés par la commission d’enquête " ingérences " à « l’Assemblée nationale ».

Le premier avait été licencié en raison de soupçons quant à une ingérence étrangère dans son travail.

Les parlementaires se penchent sur les soupçons d’ingérences sur " BFMTV ".

« Le présentateur Rachid M’Barki, désormais licencié et le DG de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, vont être interrogés par la commission d’enquête " ingérences " à " l’Assemblée " » a publié sur " Twitter " le journaliste de " Politico ", Paul de Villepin.

https://twitter.com/Devillepinpaul/status/1632992772507459586?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1632992772507459586%7Ctwgr%5Eff6feffd7c2b81b2f7622f3ce4b326b5f1a7d2bf%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.marianne.net%2Fsociete%2Fmedias%2Fsoupcons-dingerence-a-bfmtv-marc-olivier-fogiel-et-rachid-mbarki-auditionnes-a-lassemblee

En février dernier, la première chaîne d’information de France avait licencié son journaliste Rachid M’Barki, à l’issue d’un audit lancé en raison de soupçons quant à une ingérence étrangère dans son travail.

Ces soupçons concernaient des " brèves " diffusées sur l’antenne ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar ou au Sahara occidental.

« Ces investigations ont permis d’identifier plusieurs séquences, entre 2021 et 2022, qui ont été diffusées sans respect des “ process ” de validation et de la ligne éditoriale. Ces manquements sont de la seule responsabilité d’un journaliste qui n’a pas respecté les règles en vigueur au sein de la rédaction. La direction a décidé de mettre fin à son contrat de travail le 21 février 2023  », avait écrit dans un courriel le " Directeur général " de la chaîne d’information en continu, Marc-Olivier Fogiel.

" Une plainte contre X relative aux faits dont BFMTV a été victime a été déposée le 22 février 2023 ", avait-il ajouté pour " corruption passive " et " abus de confiance ".

Dispositifs de validation " renforcés "

En réaction, la chaîne a décidé de " renforcer encore " ses dispositifs de validation rédactionnels, avait précisé Marc-Olivier Fogiel.

Il avait souligné dans son message que " ce cas isolé ne reflète en rien le travail exceptionnel et rigoureux exercé avec professionnalisme et déontologie par les 250 journalistes de BFMTV auxquels la direction réaffirme son soutien et sa confiance ".

Interrogé début février par le site " Politico ", qui avait dévoilé sa mise en cause, Rachid M’Barki, écarté de l’antenne depuis le 11 janvier, avait admis avoir " utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs " et qui n’avaient " pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction ".

« Elles étaient toutes réelles et vérifiées. (...) Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération " de je ne sais quoi " sinon je ne l’aurais pas fait », poursuivait-il.

Depuis, une enquête du collectif de journalistes " Forbidden Stories ", auquel ont contribué pour la France la cellule investigation de " Radio France " et " Le Monde ", a révélé que cette affaire était une petite partie d’une vaste entreprise de « désinformation » pilotée par une officine israélienne, qui vendrait ses services dans le monde entier.

Cette société, sans existence légale, surnommée " Team Jorge " par les journalistes en raison du pseudonyme d’un de ses responsables, Tal Hanan, est composée d’anciens membres des « services de sécurité » israéliens, selon les révélations du collectif, diffusées par trente médias internationaux.

La Rédaction

Marianne.fr