Quand Jean-Jacques Bourdin était " agent de liaison " de DSK
Quand Jean-Jacques Bourdin était " agent de liaison " de DSK
Jean-Jacques Bourdin à la mémoire qui flanche. Dans le dossier du procès dit " Des prostituées du Carlton de Lille " qui a eu deux héros, DSK et " Dodo la Saumure ", Bourdin est cité dans un témoignage " en rebond " : la mise en contact d’une standardiste stagiaire de " RMC " avec DSK.
A tout péché miséricorde.
Mais la standardiste est devenue prostituée et Bourdin a oublié ses amicales relations avec l’ancien patron du FMI.
Voilà donc que Mardi 18 janvier, jour de la Saint Prisca, à l’encontre de notre ami Bourdin – cruel avec les faibles mais compréhensif avec les puissants – le " Parquet " de Paris ouvre une enquête pour : " soupçon d’agression sexuelle ".
Incroyable de la part de ce modèle de vertu journalistique, si je peux user du pléonasme. C’est en 2013 à Calvi, à l’occasion d’un évènement digne du « G 20 », puisqu’il s’agit d’un concours de pétanque, que le reporter de guerre Bourdin aurait " harcelé " la consœur chargée de prendre la mesure de boules à ses côtés.
Mais laissons la parole au " Parisien " le journal de Bernard Arnaud, un homme d’airain qui n’aime que l’argent et la morale (grand écart autorisé).
Selon le quotidien, cette jeune femme de 29 ans, affirme que Jean-Jacques Bourdin aurait " tenté de l’embrasser de force " en lâchant entre deux crachats d’eau bleue : " J’obtiens toujours ce que je veux ". »
Et la naïade, une sportive, " s’est débattue " pour échapper au satyre.
« Par la suite, J-J lui aurait envoyé des SMS et des mails, cela pendant plusieurs mois. Elle ne lui aurait " jamais répondu ". Dans l’unique message qu’elle a transmis aux enquêteurs, un an après les faits, il lui aurait écrit : " Tu me tentes tous les matins... j’aime ton regard ". » ...
La journaliste qui se dit avoir été " agressée " souhaite rester anonyme, mais elle a indiqué au " Parisien " que, si elle n’a porté plainte huit ans après les " faits " c’est qu’elle vient tout juste de retrouver sa sérénité.
" Je ne suis plus une jeune journaliste effrayée de perdre mon poste et je sais que je n’avais pas à subir ce que j’ai subi ".
Le quotidien précise que deux autres femmes pourraient " témoigner de faits comparables dans les jours à venir ".
Surprise pour Jean-Jacques Bourdin !
Lui, la piscine n’évoque que les coups tordus de la DGSE mais pas la plus petite agression : " Je n’ai jamais tenté de l’embrasser de force, ni elle, ni jamais personne d’autre ".
Parole contre parole, comme on dit dans « l’Evangile ». Bien que les faits soient prescrits - s’ils existent - que le " Parquet " enfin mobilisé sur le mauvais sort fait aux femmes ait ouvert une enquête.
Mais voilà qu’arrive un " bug ", notre phare du " journalisme sans concession " se met à débloquer. Face au grand et délicat " slipeur de nouilles " Hanouna, qui lui faisait – à l’antenne – querelle d’avoir assisté à un anniversaire de DSK, Bourdin se défend : " C’est tout simplement, ma femme est très amie avec Dominique Strauss-Kahn depuis très longtemps. Elle était en reportage au bout du monde et elle m’a demandé de la représenter à cet anniversaire. Je suis resté exactement 5 minutes et je suis vite parti parce que j’ai vu beaucoup de confrères. "
Voilà soudain qu’il oublie un DSK qu’il a tant aimé.
Et, patatras, ces années où Bourdin a " bétonné " sa réputation. Claironnant qu’il n’acceptait ni déjeuner ou dîner face à des « puissants ». Lui, chaque soir, c’était soupe aux carottes à 20 heures et lit devant la télé.
Dans tout cela J-J a oublié le sparadrap DSK qui lui colle, colle...
Là, mon cher J-J, tu en as trop fait.
En 2011, tu as été réprimandé par le CSA pour avoir lancé sur " RMC " un " sondage " sur le " degré de culpabilité " de DSK dans l’affaire du viol au " Sofitel " de New York. C’était alors le moyen de faire " une fleur " à l’ancien patron du " FMI ". Ce type d’exercice, qui consiste à décrire comme odieux les juges étasuniens, entraine toujours une empathie nationale pour leurs " victimes ".
Mais il y a beaucoup mieux.
J’ai face à moi l’ORTC, c’est-à-dire un document de justice, qui traite des " acrobaties sexuelles " de DSK dans l’affaire dite de " prostituées du Carlton de Lille ", c’est le " Réquisitoire supplétif du 06/10/11 ", intitulé " Proxénétisme aggravé commis en bande organisée " et je lis :
« " X " alors standardiste stagiaire à " RMC " en 2007, expliquait s’être rapprochée de Dominique Strauss-Khan par l’entremise de Jean-Jacques Bourdin à l’occasion d’une émission en vue d’obtenir un emploi stable dans la communication (D2562) ».
La " connexion " a été efficace puisque selon l’éphémère standardiste stagiaire : " DSK m’a emmené dans des clubs échangistes pour le premier rendez-vous. On venait juste de se connaître, on n’avait même pas parlé d’avoir de relations intimes. J’étais vraiment surprise qu’il m’emmène dans un endroit pareil ".
Elle refuse tout rendez-vous à suivre.
Pourtant en 2010, elle flanche : " J’acceptais de coucher avec lui dans l’espoir qu’il me trouve un job intéressant ".
" Job intéressant " ?
Mais bien entendu ; DSK place la jeune femme dans la ronde des proxénètes.
N’est-ce pas un aspect, certes restreint, de la " communication " ?
Moralité (sic), si Bourdin n’a jamais partagé d’agapes avec ceux qui font notre monde, il n’a pas manqué d’envoyer une gamine se perdre dans un stage chez DSK.
Pourtant " les écuries " resteront propres. Lors de son prochain passage chez Bourdin et son " electorus circus ", " en préambule ", Valérie Pécresse a prévu de faire une saillie.
De balancer quelques porcs. Femmes à vos larmes, charcutiers à vos lames.
Jacques-Marie BOURGET
Le Grand Soir.fr