Présidentielle 2022 : Taubira se soumet à la " Primaire " mal embarquée de " la gauche "

, par  DMigneau , popularité : 0%

Présidentielle 2022 : Taubira se soumet à la " Primaire " mal embarquée de " la gauche "

Christiane Taubira a décidé de se soumettre au futur verdict de la " Primaire populaire " qui aura lieu fin janvier. Hans Lucas via AFP

Christiane Taubira a annoncé dimanche 9 janvier à Bondy (Seine-Saint-Denis) qu’elle se soumettrait au résultat de la " Primaire populaire ". Au contraire, Anne Hidalgo s’écarte de plus en plus de ce mode de désignation, après l’échec de sa propre proposition.

C’est la " Primaire populaire " qui décidera pour elle.

À trois mois de l’élection, Christiane Taubira, dont les velléités présidentielles sont connues, n’a jamais déclaré être candidate. Mais, ce dimanche 9 janvier, à Bondy (Seine-Saint-Denis), elle a annoncé qu’elle accepterait le " verdict " de la " Primaire populaire ", qu’elle en sorte gagnante ou pas.

" J’accepte le risque de la démocratie. C’est la plus belle des légitimités ", a-t-elle ajouté, tout en invitant les autres candidats " de gauche " à faire de même.

Peu connue des citoyens, la " Primaire populaire ", qui doit se dérouler du 27 au 30 janvier, vise à désigner un candidat commun " de gauche " à l’élection présidentielle.

À l’origine, le collectif de la " Primaire populaire " s’attendait à un engagement actif des hommes et femmes " de gauche ". Problème : les " gauches " sont éclatées et presque aucun candidat n’entend renoncer à l’aventure " solo ". Seuls quelques volontaires, comme l’euro-député Pierre Larrouturou, ont accepté de " jouer le jeu ", allant même jusqu’à commencer une grève de la faim pour " l’amour de l’union de la gauche ".

De son côté, Yannick Jadot, le candidat " écologiste " compte bien faire " cavalier seul ", même si les récents sondages ne le créditent que de 6 ou 8 %.

Il l’a d’ailleurs bien fait savoir à Anne Hidalgo, la candidate du " PS ", qui n’a eu de cesse ces derniers mois de plaider pour ce processus de désignation. C’est ainsi qu’il a lancé le 7 janvier dans " le Figaro " : « Je ne suis pas pharmacien. Je ne suis pas là pour donner du " Xanax " aux " socialistes ". Ils n’ont jamais voulu du rassemblement. Hidalgo pensait nous plier. S’ils ne peuvent pas continuer, ils n’ont qu’à me rejoindre. »

UNE " PRIMAIRE " À GAUCHE ? ANNE HIDALGO RECONNAÎT SON ÉCHEC

De guerre lasse, la maire de Paris, qui se voulait " rassembleuse " sans renoncer à sa propre candidature, a reconnu le 8 janvier que sa " proposition n’a pas, pour l’instant, fait l’objet d’un accord ".

« Si " les Verts " ne sont pas présents, cela ne s’appelle plus une primaire. J’entends le refus, et je le regrette, que Yannick Jadot endosse », a-t-elle renchéri à Jarnac, en Charente, où elle s’est recueillie sur la tombe de François Mitterrand.

Une façon indirecte de reconnaître qu’elle se retire elle-même du match d’une " primaire " ?

En tout cas, la candidate " socialiste " a pris acte de son cuisant échec. Elle a déclaré le 7 janvier dans " Libération " que " chacun va porter ses couleurs " à gauche. " Ce sera plus difficile ", admet-elle, " mais la politique réserve de belles surprises. Je m’y colle, j’y vais ".

Et si l’ancienne ministre de François Hollande est déclarée " gagnante " de la " Primaire populaire ", quelle sera la décision de la maire de Paris ?

Mystère.

En dépit de sa campagne poussive, Anne Hidalgo avait soutenu sur le plateau de " BFMTV " fin décembre qu’elle ne se retirerait pas en sa faveur...

Ella MICHELETTI

Marianne.fr