Pelé est mort : un meneur hors normes à jamais dans le cœur des amateurs de foot
Pelé est mort : un meneur hors normes à jamais dans le cœur des amateurs de foot
Pelé est mort ce 29 décembre 2022. AFP
Le Brésilien Pelé, star planétaire du football, est mort à l’âge de 82 ans après avoir lutté pendant plus d’un an contre le cancer. Retour sur un parcours qui a repoussé les limites de la discipline.
Samedi 1er octobre 1977, au " Giant Stadium " de New York, le " Cosmos " reçoit " Santos ".
Dans ce match de gala au score anecdotique, une bizarrerie : un joueur porte tour à tour les deux maillots. Ce jour-là, Edson Arantes do Nascimento, plus connu sous le nom de " Pelé " prend sa retraite, six ans après avoir mis un terme à sa carrière internationale.
Vingt et un ans d’une carrière bien remplie !
Et à laquelle la " planète foot " repense en ce 29 décembre 2022, alors qu’on vient d’apprendre la mort de la star internationale.
Sacré " meilleur joueur du XXe siècle " – même s’il n’est pas certain qu’un tel titre ait du sens, tant les époques sont différentes – par la FIFA et " athlète du siècle " par le « Comité international olympique », Pelé c’est 1 281 buts en 1 363 matches, dont 92 avec la sélection brésilienne, trois titres de " Champion du Monde " (1958, 1962 et 1970), six de " Champion du Brésil " avec le " FC Santos ", deux " Copa Libertadores " avec la même équipe ou un titre de " Champion des États-Unis " avec le " Comos " de New York.
" Pelé a dépassé les limites de la logique "
Au-delà des statistiques impressionnantes, Pelé, c’est un joueur au " toucher de balle " hors-norme, au point que le Hollandais Johan Cruyff, réputé pour être un des plus grands joueurs de tous les temps a déclaré : " Pelé a dépassé les limites de la logique ".
Joueur extrêmement précoce, Pelé marque son premier but chez " les pros " le 7 septembre en 1956, à un peu moins de 16 ans, pour le " FC Santos ", qui verra éclore cinq décennies plus tard Neymar.
Mais sa légende ne démarre qu’en 1958, en Suède, lorsqu’il devient le plus jeune " champion du monde " de l’Histoire, à seulement 17 ans et 249 jours.
Handicapé par une blessure, le Brésilien se paye tout de même le luxe de terminer deuxième " meilleur buteur " du tournoi, avec 6 réalisations, en seulement quatre matchs.
En 1962 au Mexique, il n’a néanmoins pas l’occasion de briller. Blessé dès le deuxième match, il n’inscrit qu’un seul but. Emmenée par des Garrincha et Vava étincelants, " Seleçao " obtient cependant assez facilement un deuxième titre d’affilée.
Quatre ans plus tard, le " numéro 10 " brésilien est devenu la plus grande star du " ballon rond " mais aussi la cible " numéro un " de toutes les défenses. Il en paye le prix en Angleterre, lors de la tristement célèbre " Coupe du monde des arbitres " – surnommée ainsi à cause du poids des erreurs d’arbitrage dans le résultat final –, il est blessé dès le premier match et le Brésil ne passe pas le premier tour.
Déçu, le meneur ne joue pas en sélection pendant deux ans, préférant se consacrer à son club, le " FC Santos ".
" Tout sur Terre est un jeu "
En 1970, il est cependant bien présent pour la " Coupe du monde " qui se joue au Mexique.
Favorite, la " Seleçao " l’emporte facilement et " son joyau " brille et fait briller ses coéquipiers, à commencer par Jairzinho, Gérson et Rivelino, tout au long de la compétition.
Au terme d’une large victoire contre l’Italie (4-1), Pelé devient le premier - et unique à ce jour - triple champion du monde.
Après ce dernier sacre, le " roi " se consacre à sa carrière en club, avec le " Santos FC ", puis le " Cosmos New York ".
Une fois à la retraite, le Brésilien devient " ambassadeur " pour l’ONU à l’UNESCO pour « l’Éducation », « l’Écologie » et « l’Environnement ».
De 1995 à 1998, il est ministre des Sports du Brésil, puis " ambassadeur "de la " Coupe du monde " de 2014, qui s’est déroulée dans son pays.
" Tout sur Terre est un jeu. Une chose qui passe. On finira tous morts. On finira tous pareil, non ? ", avait un jour philosophé Pelé.
Une chose est sûre, son jeu restera dans le cœur de tous les amateurs de football.
Kévin BOUCAUD-VICTOIRE
Marianne.fr