Le préfet Nunez, " matraqueur " à Paris, trouve le temps d’insulter l’Algérie.
Le préfet Nunez, " matraqueur " à Paris, trouve le temps d’insulter l’Algérie.
Contre " le régime algérien en place "
Interdits de manifestation Place de la République, des Algériens patriotes et solidaires de leur pays, se sont rassemblés ce dimanche 19 mars 2023 Place Colonel-Fabien. Photo Brahim MADACI
Les paris sont ouverts, qui sera le " Champion de la répression " entre l’exécrable Lallemand, qui a quitté sa place de " premier flic de la capitale " pour la laisser à Nunez qui vise à son tour la plus haute marche du podium ?
Partage de la peur, angoisse communiquée par le " tremblant de l’Élysée " : c’est le feu vert : " on peut cogner chef ".
Entre deux coups de matraques, Nunez a trouvé le temps d’insulter la « République d’Algérie ».
Il est fort ce protégé de Macron.
Le 13 févier 1991 j’étais à Bagdad quand un bombardier furtif américain – en opération " humanitaire " – a largué une bombe – forcément démocratique – sur un abri du quartier d’Amiriya.
A l’intérieur, plus de 400 femmes et enfants sont morts et il a été difficile de faire le compte exact de corps brûlés et broyés puisque le pilote n’était pas " un barbare ", mais un " soldat du bien " semant les graines d’un " meilleur avenir ", personne n’a imaginé traduire ce criminel contre l’humanité devant un tribunal.
Une « Cour Pénale Internationale » quelconque.
Quelque temps plus tard Madeleine Albright, « Secrétaire d’État » des USA dira, un sourire de vipère accroché aux lèvres, qu’en Irak : " 500 000 enfants morts valaient bien le prix de la démocratie " !
Avoir vécu les moments de ces infamies m’a définitivement éloigné d’un " droit-de-l’hommisme " qui n’est qu’une « Arme de Destruction Massive » où le poison des mots remplace la poudre.
J’écris ces quelques mots de préambule alors que j’entends évoquer le dernier avatar opposant la France à l’Algérie.
Et vous me direz : « Quel rapport entre les missiles de Bagdad et les relations entre l’Algérie et une France si hautement civilisée ? ».
Je vous affirme qu’il existe.
La nécessité intime qu’ont " les français " et leur cortège d’ONG si généreuses de faire plier l’Algérie relève d’un " post impérialisme " imposé par le " bien " ; celui qu’on pouvait lire dans le ciel irakien noir de ferraille et de fureur.
J’exagère ?
Oui, j’exagère.
Les oukases du " camp des maîtres ", ceux qui continuent de " faire la leçon ", ont l’avantage insigne de ne pas expédier des innocents à la morgue. Pourtant ce " post colonialisme " continue de provoquer des blessures cent quatre-vingt-seize ans après la prise d’Abd el Kader et sa " smalah ".
Vous trouverez trop peu de français qui n’aient pas une saloperie à lancer sur le dos de l’Algérie. Un pays qui, dans leur imaginaire, continue d’être un " chez-soi " occupé par des " squatteurs " arabes et berbères.
Qui donnera la moindre excuse à un pays vieux de soixante ans, jadis grandi sous le canon colonial, puis libéré par lui-même dans l’atrocité de la guerre ?
Il y a quelques jours, j’ai pris un taxi algérien qui m’a raconté, sa maison étant détruite par l’armée française, son enfance dans un " camp de transit " entre les barbelés et des murs en terre.
Comment oublier, effacer une telle histoire ?
Le sommet du mépris étant atteint quand l’Algérie est devenue la première cible des « fous d’Allah » baptisés « GIA ».
A cet instant le si généreux « Occident », plutôt que de venir en aide aux assiégés, a laissé faire et même parfois protégé les terroristes.
Le mensonge qu’il fallait propager dans les médias était " Le qui tue qui ? ". Une sale baliverne qui voulait faire croire que les militaires algériens entretenaient cette guerre pour mieux tenir le pouvoir...
Une infamie.
Ai-je dit que l’Algérie était " un Eden ", le monde " en idéal " ?
Non.
Mais je me tais puisque la parole et les actes " français " ont ici commis tous les crimes et que ne prévalent que le silence et le recueillement des cimetières.
L’Algérie fait l’objet d’attaques continuelles au nom des " droits de l’Homme " de la part d’ONG fantoches financées par la CIA et le « capitalisme », la seule " internationale " existant aujourd’hui.
Les bouches et les écrits des " bombardeurs " de Bagdad ont pris le manche des pilotes : on flingue, " mais en douceur" .
Un exemple me vient.
Lors de la dernière réunion du « Conseil des Droits de l’Homme » de l’ONU, la France a sommé l’Algérie d’adopter une législation qui protège mieux les femmes des violences familiales.
C’est parfait, mais au même moment un certain Emmanuel Macron, réputé être " président " de la République Française, part " en goguette " avec son frère Kamel Daoud. Un ami et " conseiller intime " pourtant condamné par un tribunal d’Oran pour avoir frappé son ex-femme !
On " tire l’oreille " de l’Algérie, mais on laisse la sienne intacte pour mettre en valeur la " rouflaquette ". Après cela, allez vous étonner que les Algériens soient " paranoïaques ", mal embouchés, méfiants et toujours à se plaindre.
Et qu’ils se méfient des " influences étrangères "...
L’origine de ma colère du jour me vient d’une lettre scandaleuse écrite par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, à un groupe de citoyens algériens ou " franco-algériens ", vivant en France et soucieux, par une manifestation symbolique, de montrer leur " désapprobation de cette diffamation " dont souffre leur pays d’origine.
Le 14 mars le " Collectif unitaire Franco-Algérien " dépose à la préfecture de Paris une demande afin de manifester le 19 mars place de la République. Rien que de très banal puisque cette même place sert " d’open bar " à des groupes qui - eux - manifestent contre le gouvernement algérien, ce qui est leur droit.
Pouvait-on croire.
Car la réponse est NON.
Il est bien vu, par " la France ", de venir secouer des oriflammes sous la statue de la « République » pour réclamer la mort de la « République algérienne », mais interdit de la soutenir.
Pire, dans son courrier, le préfet Nunez, il est vrai élevé dans la nostalgie d’une Algérie " pays perdu ", ose écrire les mots suivants : " Considérant que plusieurs rassemblements contre le régime algérien en place se dérouleront quant à eux également le 19 mars... ".
C’est " non ", car on ne peut soutenir " le régime algérien ".
Vous avez bien lu : le " régime ", comme celui de Vichy...
Abdelmadjid Tebboune aurait-il quelque chose de Pétain ?
Tout cela sous la signature d’un préfet qui fût un temps, heureusement court, ministre de la « République Française ».
Pour conclure, il est enrichissant d’apprendre que l’Algérie n’est pas une « République » mais un " régime en place ", dont on attend qu’il la perde.
Visiblement, trop occupé à danser la " lambada " à Kinshasa, à " reconstruire " le Liban, à envahir la Russie, Emmanuel Macron a autre chose à faire que contrôler l’insulte faite à un pays souverain.
Après tout, il en a l’habitude.
Jacques-Marie BOURGET
Source : https://www.afrique-asie.fr/le-prefet-de-police-de-paris-insulte-lalgerie/
Le grand Soir.fr