La vraie fête nationale
La vraie fête nationale
Aujourd’hui, deux-cent-vingt-quatrième anniversaire de la prise du palais des Tuileries par les sans-culottes, ce jour de colère est aussi un jour de gloire puisqu’il a marqué la chute d’une monarchie, vieille de près d’un millénaire.
Jean Renoir ne s’est pas trompé lorsqu’il a intitulé son film sur la prise du palais des Tuileries, le 10 août 1792, " La Marseillaise ". En effet, la référence à l’hymne national signifie bien que cette journée historique est une journée majeure de notre histoire qui devrait être célébrée comme fête nationale.
Pourquoi ?
Parce que depuis la fuite de Varennes, les sans-culottes supportaient de plus en plus mal cette monarchie équivoque qui appelait les armées étrangères à son secours.
Après avoir reçu la gifle du " manifeste de Brunswick ", le peuple de Paris voulait en finir avec les palinodies de Louis XVI et la trahison de son entourage.
Au matin du 10 août, une foule se rassemble aux abords des Tuileries sous la conduite de Santerre et Westermann.
La résidence royale est défendue par 900 mercenaires suisses et quelques dizaines de gardes nationaux, issus de la bourgeoisie commerçante. On crie " Vive le roi ! " mais aussi " Vive la Nation ! ". Et des insultes pleuvent : " A bas le veto ! A bas le gros cochon ! ".
Apeurés, le roi, la reine et le dauphin vont chercher refuge au seins de l’Assemblée où on les planque dans la loge du logographe.
Mais l’émeute enfle devant les Tuileries. Les Suisses tirent et font de nombreuses victimes.
Les sans-culottes des sections de la Commune de Paris, renforcés par un important groupe de volontaires marseillais, parviennent à s’introduire à l’intérieur du Palais et à neutraliser les gardes, les serviteurs et quelque deux cents aristocrates de la maison du roi.
L’Assemblée législative, mise devant le fait accompli, prononce " la suspension du roi " et convoque une Convention nationale " en vue de prendre toutes mesures pour assurer la souveraineté du peuple et le règne de la liberté et de l’égalité ".
Quelques semaines après naîtra la République française.
Vingtras
MediaPart