De la traîtrise
De la traîtrise
« Ce qui différencie la perfidie de l’abus de confiance, c’est la trahison personnelle ; car, sans elle, la perfidie ne serait qu’un abus de confiance. »
Citation de Hypolite de Livry ; " Les pensées et réflexions " (1808).
Tout le monde s’accorde à reconnaître que c’est bien des lexicologues qui planchent pour donner les significations des mots.
Il est question dans ce présent article de " la Traitrise ", ses adjectifs et substantifs, un mot qui nous interpelle au plus haut degré, surtout en ces temps de discorde sociale, tellement usé et fatigué qu’on en est réduit à de vaines conjectures, et ou l’incompréhension de notre environnement socio-économique reste dans le flou le plus total.
Esseyons de connaître la signification de ce dernier à travers son radical, le mot ’’ Traitre ’’ et ses quelques définitions, tirées des dictionnaires " le Larousse " et " le Trésor ".
Dans " le Larousse " (Adjectif) : Qui fait du mal à l’improviste, sournois, les chats sont traîtres.
Les synonymes de sournois : Dissimulé, hypocrite, perfide, fourbe.
Dans " le Trésor " (Adjectif et substantif) :
. Adjectif/ En parlant d’une personne : Qui trahit ou est capable de trahir.
Synonyme : Déloyal, fourbe, perfide.
En parlant d’une chose : Qui a le caractère de la trahison, de la perfidie. Affabilité traîtresse ; paroles traîtresses. Des faveurs traîtresses.
Par inversion en genre : Qui est capable de faire du mal sans qu’on s’y attende, qui est plus dangereux qu’il ne paraît.
« Brume, pluie traîtresse ; eaux stagnantes et traîtresses. Je vais en Espagne (...). Même les femmes en ont [des poignards] dans leurs corsets et dans leurs jarretières (...). Vrai, sans farce, il faut prendre garde, elles sont traîtres en diable » (Mérimée, " Mosaïque ", 1833, p. 234).
En parlant d’un animal : Méfiez-vous de ce chien, il est traître ; prenez garde à ce cheval, il est traître. Les chats sont ordinairement traîtres.
. Substantif/ Celui, celle qui trahit, qui se rend coupable d’une trahison.
Synonyme : délateur, judas, parjure, renégat, transfuge.
« Le traître tient à sa merci l’État-major. On ne peut pas le condamner, il parlerait » (Clemenceau, " Vers réparation ", 1899, p. 75).
Par extension : Personne qui agit avec perfidie, qui est susceptible de nuire d’une manière hypocrite.
Par exagération : Bandit, scélérat.
Ceci dit, ce mot nous ramène à notre réalité quotidienne.
Bien que la traîtrise fut toujours une pratique courante de bassesse parmi les hommes, que l’on pourrait l’ajouter aux " sept péchés capitaux " que sont la Colère, l’Avarice, l’Envie, l’Orgueil, la Gourmandise, la Paresse et la Luxure ( devenus mignons par chamboulement des valeurs ou l’intérêt, souvent mesquin , en justifie la convoitise et la recommandation, au point où le traître ne souffre d’aucun embarras à gruger son vis-à-vis, pourvu qu’il en tire profit).
Plus que les gens " ordinaires ", les « hommes politiques » sont de la frange où la traîtrise est une manière de compléter son répertoire de flagornerie dans la " pratique diplomatique ", des romanichels qui tournent " au quart de tour ", en suivant " le sens du vent ", se voulant toujours avec les gagnants.
On les trouvera constamment aux premiers rangs à dire ‘’ Le roi est mort, vive le roi !! ’’ Il nous vient à l’esprit, en suivant le cours de l’actualité nationale et internationale, l’exemple de deux personnalités politiques, encore aux postes, l’un français - Macron en l’occurrence - et l’autre à la rive sud de la méditerranée, l’algérien Bouteflika.
Pour le premier, après quelques années au pouvoir, très peu en vérité, on en est arrivé à se demander comment ce " jeune " président, inconnu des français il y a peu, a su se jouer de la grande majorité du peuple.
De " tout beau et tout gentil " au début, d’avant son investiture, il finit par montrer sa réelle nature de prédateur, sans pitié ni remords, en donnant des ordres pour blesser, certaines blessures ont donné la mort (on en est à 12 morts des " gilets jaunes " jusque-là), et ce, le plus naturellement du monde, sans aucun scrupule.
N’est-ce pas là l’exemple parfait du « délit de confiance », que le peuple français lui avait octroyé, dans l’espoir de se voir sortir d’un marasme économique ?
Il n’en fut rien !! Ce fut plutôt une terrible traîtrise, fort pénalisante, puisqu’ elle a résulté sur la mort de nombre de personnes, et autant de blessés, des éborgnés dans beaucoup de cas.
Le ‘’ En marche ’’ s’est révélé un bulldozer écrasant le peuple qui ne réclamait qu’une justice sociale équitable.
Quant au second, un grabataire qui a " roulé sa bosse " en politique, arrivé jeune - lui aussi - mais a fini par " se planter ", au sens propre et au figuré.
Il a su titiller l’ardeur des jeunes à son retour au pouvoir, eux qui ne l’ont pas connu, voyant en lui la copie du défunt président Boumedienne au plus fort de son temps.
Il finira, lui aussi, par tricher et mentir à " son " peuple, en s’octroyant un pouvoir « à vie », après avoir trituré à plusieurs reprises la constitution, tout en s’intronisant " roi ", suivi d’une oligarchie prédatrice, spécialisée dans la traite de la vache ‘’ Algérie ’’ et dans le détournement de l’argent vers l’étranger, pour le bien-être de leurs familles et progénitures.
Le peuple - quant à lui - n’était que " le dindon de la farce ".
Louis-Ferdinand Céline ne disait-il pas vrai dans sa citation : « Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu ». L’expérience nous l’a bien prouvé et les « hommes politiques » - encore davantage - sont potentiellement des traîtres en puissance.
En abusant de la confiance de leurs peuples, certains présidents deviennent de facto des traitres à leurs nations, d’autant plus s’ils composent avec des puissances et des forces « occultes » parmi les états : lobbys, sectes et banquiers.
Par leur traitrise, ils risquent de faire basculer leurs nations et c’est toujours les peuples qui subissent les conséquences.
medfichouche
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