COVID-19 et Terreur jacobine : non, le 14 Juillet n’est pas ma « fête nationale »

, par  DMigneau , popularité : 0%

COVID-19 et Terreur jacobine : non, le 14 Juillet n’est pas ma « fête nationale »

" Le 14 juillet : une Nation engagée, unie et solidaire ", proclamait « l’Elysée » l’année dernière.

https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/07/14/14-juillet-2020-une-nation-engagee-unie-et-solidaire

Quel beau mensonge !

Un mensonge qui dure depuis maintenant plus de 2 siècles, le grand mensonge " républicain " d’un soulèvement populaire spontané contre l’oppression monarchique.

Un beau mythe forgé par les « Révolutionnaires » et pieusement entretenu par « l’Education nationale » et les " intellectuels " d’Etat.

Mais la « Révolution française » ne fut qu’une gigantesque manipulation, l’instrumentalisation par la Bourgeoisie libérale d’un « Peuple » accablé par une famine qu’elle avait elle-même provoquée.

L’épidémie de " COVID-19 " reproduit le même schéma, orchestré par les mêmes « libéraux », au détriment du même " petit-peuple "...

La Terreur de 1793

Car oui, que fut la « Révolution française » et qu’est-ce qui la provoqua ?

Petit rappel historique : depuis le début de la monarchie française, le Roi a construit sa légitimité en se plaçant aux côtés du « Peuple » contre l’Aristocratie féodale, en se faisant le " défenseur de la veuve et de l’orphelin " contre la prédation des Seigneurs locaux.

Le Roi s’identifie au peuple de ses Sujets.

Il en est l’incarnation, le père symbolique, un membre particulier certes, mais un membre malgré tout, uni avec lui dans la même solidarité organique.

Mais à la « Renaissance » est apparu une nouvelle classe prédatrice, la " Bourgeoisie marchande " - et bientôt financière - bien plus dangereuse que la « Noblesse », car :

- dénuée de toute valeur morale ou religieuse puisqu’adeptes de la " Fable de Mandeville " selon laquelle les " vices privés " font les " bénéfices publics " ;

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fable_des_abeilles

- incapable de la moindre fraternité puisque reposant sur une conception purement individualiste de la " Nature humaine " ;

- de la moindre mesure puisque regardant toute limitation aux " lois du marché " comme un facteur de discorde et de guerre civile.

Pour augmenter leurs profits, ils voulaient tout déréguler, tout " libéraliser ", tout privatiser, tout financiariser. Et à commencer par le bien le plus essentiel de la Nation - le grain - élément de base de l’alimentation paysanne, traditionnellement fixé par le pouvoir royal.

Alors les grands économistes de ce temps - les « Physiocrates » - ont fait pression sur le Bon Roy : " Laissez le libre-jeu de la concurrence fixer ce prix ", sussuraient les Quesnay, Mirabeau, du Pont de Nemours et autre Turgot, " il n’en sera que plus juste et optimal ".

Et Louis XV, le " Bien-Aimé ", davantage préoccupé par la tempérance de ses multiples maîtresses, céda à Turgot en croyant faire le bien de son « Peuple ».

La conséquence rapide de cette dérégulation fut la « Guerre des Farines » de 1774-1775 : alors que l’hémisphère nord peinait encore à sortir du " Petit Age Glaciaire " médiéval, une série de mauvaises récoltes firent exploser le prix du grain, dicté désormais non par « l’intérêt général » mais par l’habilité des spéculateurs à jouer sur le déséquilibre de « l’offre » et de « la demande ».

C’est la famine, l’émeute populaire.

Le Roi réprime, mais il organise aussi l’approvisionnement direct du « Peuple » et rétablit le contrôle du grain. Mais son sucesseur, le faible Louis XVI, cèda à son tour au chantage de ses conseillers et le commerce du grain fut à nouveau " libéralisé " pour le plus grand profit des spéculateurs marchands.

Mêmes causes, mêmes conséquences : ce seront de nouvelles disettes et de nouvelles émeutes qui déclencheront ce qu’on appèlera plus tard la « Révolution fançaise » qui ne fut - en fait - qu’un cri de douleur et de colère du « Peuple » devant la brutalité inhumaine des " lois du marché "...

Les « libéraux » s’empresseront d’instrumentaliser ce légitime mécontentement du peuple paysan : " C’est la faute de votre Roi ", prêchaient-ils, occultant le fait qu’ils en étaient la véritable cause.

" Il faut vous en débarrasser et nous mettre au pouvoir. Nous, le Parti de la Raison, les héritiers des Lumières. Nous qui savons mieux que vous ce qui est bon pour vous "...

Instrumentalisation qui échoua en partie devant l’attachement du « Peuple » à son Roi, ce qui poussa les Révolutionnaires bourgeois à une " fuite en avant " sanglante pour ne pas " perdre la main " et qui culminera avec le coup d’Etat de l’An 1793, la décapitation publique du Roi et de sa femme autrichienne, accusés de " traitrise " à la Nation - et puis le « Comité de Salut public », la « Terreur », la prise de contrôle totalitaire, centralisée et uniformisatrice, d’une petite minorité de notables jacobins sur le reste du pays, la mise au pas idéologique du « Peuple » récalcitrant, le raccourcissement des " contre-révolutionnaires " au fil du " rasoir national " inventé par le bon médecin Guillotin, le Génocide vendéens...

C’était terminé.

Une classe dominante en avait remplacée une autre, la Bourgeoisie marchande et financière avait pris la place de la « Noblesse » ; le " Dieu du marché " celle du Dieu de « la Bible » ; les " Intellectuels-guidant-le-peuple " celle des prêtres et des « Evangélistes ».

En cela, rien n’avait vraiment changé pour le " petit peuple " : un Maître en avait remplacé un autre, juste un peu plus cruel, juste un peu plus masqué. Mais le véritable changement reste encore aujourd’hui largement ignoré, largement passés sous silence : ce fut la mort du Roi, émanation symbolique et indissociable du Peuple.

Il n’y aura désormais rien au-dessus des riches Bourgeois, aucun " contre-pouvoir ", aucun " défenseur du petit peuple ", désormais privé de toute Souverraineté, car privé de tout Souverrain.

Là est tout le projet " républicain " : passer de l’incarnation royale à la " représentation " démocratique, laquelle - on le sait depuis Rousseau - ne peut que dériver en oligarchie, c’est-à-dire en un pouvoir illimité des « Riches ».

Alors oui, le 14 Juillet n’est pas ma " fête nationale ". La « Révolution française » et la « Terreur » qui en est l’accomplissement inéluctable ne marquent pas la fondation de ma " Nation ", une période d’ " unité " et de " solidarité ".

C’est tout le contraire : la destruction de cette « Nation » et de son « Unité », qui n’avait de réalité que dans le symbole du Roi ; la fin de toute fraternité et donc de toute solidarité possible entre le " petit-peuple " des paysans et ouvriers, et la bourgeoisie détentrice du « Capital » et du pouvoir politique.

Le 14 Juillet, c’est l’émancipation complète, illimité, de " ceux d’en-haut ", parce qu’ils n’auront désormais plus personne au-dessus d’eux. Il n’y aura que le bas désormais, celui des gueux, des prolétaires, des " sans-dents " et des " Gilets Jaunes ".

C’est ça, le 14 Juillet : le mépris absolu, insupportable de cette nouvelle classe privilégiée, l’affichage de sa supériorité matérielle et de sa décadence morale - car que retient-on des festivités du Bicentenaire de 1989 ?

Le " défilé-opéra " de Jean-Paul Goude sur les Champs-Elysées, cette " ode à la diversité " avec percussions africaines, danseuses arabes, " break-dance " et tambours du Bronx, une sorte d’effervescence festive évoquant davantage la " Gay-Pride " que la marche patriote des « Volontaires » de l’Armée du Rhin chantant « la Marseillaise ».

Un avant-gout, en quelque sorte, de cette " rave-party " transexuelle au Palais de l’Elysée pour la " Fête de la Musique " 2018...

https://cdni.rt.com/french/images/2018.06/article/5b2cc589488c7b543a8b4567.JPG

La « Terreur » de 2021

2021, nouvel appel à l’ " Unité " du peuple contre cette nouvelle catastrophe nationale, l’épidémie de COVID-19 : nouvel " Etat d’Urgence ", nouveau " Comité de Salut Public " (rebaptisé " Conseil de défense sanitaire "), nouvelles injonctions par le " Parti de la Raison " (de Laurent Joffrin à Raphaël Enthoven en passant par Laurent Alexandre) d’obéir aveuglemment et sans discuter aux consignes de « l’Etat » central jacobin, nouvelle mise au pas des particularismes locaux et régionaux (pas encore de " Génocide marseillais ", certes, mais ces irréductibles Gaulois de l’IHU aux allures de Chouans), nouvel appel à la traque et à la rééducation des " déviants " anti-vaccins - ces " traîtres ", nous dit un autre " bon docteur " (Kouchner), forcément un peu à la solde d’une puissance étrangère (Poutine ou bien l’ombre de Trump...).

Mais l’Histoire se répète : de même que les famines pré-révolutionnaire, cette " catastrophe " sanitaire n’est pas tout à fait d’origine naturelle.

On le sait désormais, ce nouveau virus est quasi-certainement le résultat d’une expérimentation hasardeuse de quelques " apprentis-sorciers " laborantins financés par les USA.

Le produit de l’hubris d’une science dévoyée, guidée désormais non plus par la soif de compréhension, ni même de progrès matériel, mais de nouveaux produits commercialisables et rentabilisables par l’industrie pharmaceutique et militaire.

Il est tout autant certain qu’une grande partie des victimes de cette " pandémie " sont le résultat non pas du virus lui-même, finalement bien peu dangereux, mais d’un système économique obnubilé par la " rentabilité " et la " gestion privée " des services publics les plus essentiels - santé, école, sécurité publique...

Le manque de places en « réanimation », l’interdiction faite aux médecins de proximité de prescrire tout traitement alternatif au vaccin, les consignes sanitaires centralisées complètement absurdes (" Restez chez vous jusqu’à ne plus pouvoir respirer "), voilà ce qui a tué, voilà ce qui a provoqué la surmoralité malgré tout très relative de la " première vague ".

Une crise qui, comme les disettes de 1789, a donc été largement organisée par le « Capitalisme » et qui, comme la « Révolution » de 1789, a été largement instrumentalisé par celui-ci, à son plus grand profit : destruction du petit commerce, de la petite restauration, au profit des grands groupes multisectoriels, commercialisation de vaccins très couteux comme les marchands commercialisaient du grain très cher en période de famine, et bien sûr ce qui va avec : la reprise en main idéologique des réticents, le quadrillage de l’espace public par une " Garde nationale " de " fack-checkers " et de contrôleurs de " pass sanitaire ", l’instauration d’un nouveau « Régime de Terreur » dans laquelle il n’est plus permis de ne pas être d’accord.

Tout a été si facile, il n’y avait même plus de Roi à tuer, le « Peuple » était déjà livré à lui-même...

Alors oui, l’Histoire se répête, et se répête d’abord comme une Tragédie, disait Karl Marx.

14 Juillet 2021, le même mensonge, le même voeux d’ " Unité " et de " Solidarité " à un pays qu’on vient de plonger dans une nouvelle « Terreur », qu’on vient de " fracturer " entre vaccinés et non-vaccinés, entre deux groupes de citoyens jetés les uns contre les autres... sous le regard méprisant et satisfait des mêmes - ceux " d’en-haut " - triomphant à nouveau de la colère populaire par le jeu de la division et de la guerre civile...

Le seul salut est à « l’Union du Peuple » - la vraie - celle des « vaccinés » et des « non-vaccinés », contre cette nouvelle dictature (en apparence) " sanitaire " et (en réalité) sécuritaire et économique.

Le seul salut est dans l’exercice du dernier Droit qu’il nous reste encore ; celui d’Insurrection.

Alors vous, les « vaccinés », ne nous insultez pas, ne nous ostracisez pas, ne jouez pas le jeu délétère qu’on voudrait vous faire jouer.

Et nous, les « non-vaccinés », ne méprisons pas ceux qui n’ont pas eu le choix, qui ont cédé à la pression et au chantage pour ne pas perdre leur source de revenu.

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons résister, faire " front commun ", retrouver ce bel esprit fraternel et anarchiste des " Gilets Jaunes ", qui a continué de couver sous la " braise épidémique ".

Ce jour sera alors, peut-être, une véritable refondation pour notre Nation ; une nouvelle - une vraie - une joyeuse « Fête nationale »...

NICOPOL

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