" Affaire McKinsey " : Olivier Véran nie toute " dérive "… contrairement à Bruno Le Maire
" Affaire McKinsey " : Olivier Véran nie toute " dérive "… contrairement à Bruno Le Maire
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, le 23 novembre 2022.BERTRAND GUAY / AFP
Invité de " France Inter " ce lundi 28 novembre, le " porte-parole du gouvernement " a pris le " contre-pied " du ministre de l’Économie à propos des " informations judiciaires " ouvertes sur l’éventuel " favoritisme " dont aurait bénéficié le cabinet " McKinsey " sur des contrats publics, réfutant toute " dérive " ou " abus ".
Pourtant adepte " des pas de côté ", Olivier Véran ne veut pas voir le (gros) problème autour du recours par le gouvernement au cabinet américain " McKinsey ".
Invité sur " France Inter " ce 28 novembre, le " porte-parole " de « l’exécutif » a pris le contre-pied du ministre de l’Économie Bruno Le Maire à propos des " informations judiciaires " ouvertes sur l’éventuel favoritisme dont aurait bénéficié le cabinet privé sur des contrats publics, réfutant toute " dérive " ou " abus ".
La veille, Bruno Le Maire avait pourtant reconnu des " abus " et une " dérive " dans le passé dans le recours important des ministères aux " cabinets de conseil " pour mener des politiques publiques.
Deux informations judiciaires ont été ouvertes par la justice sur l’intervention des " cabinets de conseil " dans les campagnes électorales d’Emmanuel Macron en 2017 et 2022, pour tenter de savoir si ceux-ci n’auraient pas indûment été ensuite favorisés dans l’attribution de contrats publics.
VÉRAN SE RÉFUGIE DERRIÈRE LE " COVID "
Malgré ces éléments exposés, Olivier Véran fait mine de ne pas comprendre.
« Je ne sais pas ce que c’est qu’une dérive ou un abus. Je sais que quand j’ai eu besoin de rattraper l’Allemagne dans la campagne vaccinale (contre le " Covid-19 "), j’ai fait appel à une entreprise qui venait de conseiller l’Allemagne dans l’élaboration des centres de vaccination », a affirmé l’ex-ministre de la Santé – entre février 2020 et mai 2022.
Il a - en outre - évoqué des procédés " qui sont super clairs et transparents " dans les attributions.
" Ce n’est pas que je dis que je ne suis pas d’accord ou non " avec Bruno Le Maire, c’est que dans la crise " Covid ", " on n’avait vraiment pas le choix ", a-t-il ajouté pour sa défense.
Rappelant le mot d’ordre du président Emmanuel Macron de " réduire la voilure sur les contrats passés avec les cabinets privés ", il a regretté que « l’État » n’ait " plus les compétences suffisantes pour tout seul arriver à tout gérer ".
" Il y a eu les programmes de réduction des fonctionnaires dont certains présidents se sont fait les hérauts ", a-t-il rappelé. À l’époque, " l’État a considéré que ce n’était plus à lui de garder des fonctionnaires (...) et qu’il passerait par du privé quand il en aurait besoin ", a-t-il déploré.
Hakim MOKADEM
Marianne.fr