« Fête d’Halloween » à Séoul : plus de 150 morts dans une immense bousculade
« Fête d’Halloween » à Séoul : plus de 150 morts dans une immense bousculade
Les secours tentent de réanimer des participants en arrêt cardiaque à Séoul. AFP
Au moins 151 personnes sont mortes samedi 29 octobre lors d’une bousculade durant la « fête d’Halloween » à Séoul, la capitale de la Corée du Sud, dont 19 étrangers. C’était la première fois depuis la pandémie de " Covid " que l’événement avait lieu.
C’est une nuit d’horreur qu’a connue Séoul (Corée du Sud), samedi 29 octobre. Plus de 150 personnes – 97 femmes et 54 hommes – sont décédées dans une bousculade qui a lieu lors d’une « fête d’Halloween ».
Parmi elles, 19 étrangers de diverses nationalités, en majorité des citoyens iraniens, chinois, norvégiens, russes et ouzbeks, d’après l’agence coréenne " Yonhap ". Selon les informations recueillies par l’AFP, 89 autres participants sont blessés et 355 sont toujours introuvables ce dimanche matin.
Tout avait pourtant bien commencé samedi soir. Environ 100 000 personnes s’étaient réunies à Itaewon, un quartier animé et cosmopolite de la ville, pour la première fois depuis le début de la pandémie de " coronavirus " fin 2019.
Au départ, l’événement s’annonçait assez calme. Puis, vers 22 heures, une bousculade aurait éclaté près de l’hôtel " Hamilton ", un établissement situé sur une avenue principale entourée de ruelles en pente raide.
Plusieurs vidéos diffusées sur les " réseaux sociaux " par des internautes et des témoins montrent la grande confusion qui s’est soudainement emparée des rues alentours.
Arrêts cardiaques
Des passants sont poussés, tombent les uns sur les autres, hurlent.
Des hommes et des femmes en " arrêt cardiaque " gisent sur les trottoirs, tandis que des participants tentent de les réanimer, en vain.
" Mon ami m’a dit : il y a quelque chose de terrible qui se passe dehors ", raconte à l’AFP Jeon Ga-eul, un habitant qui se trouvait dans un bar.
Et d’ajouter : « Je lui ai répondu : ’’ mais qu’est-ce que tu racontes ? ’’ Je suis sorti pour voir et j’ai vu des gens qui faisaient des massages " cardio-respiratoires ". »
« Lorsque j’ai tenté pour la première fois de pratiquer un massage cardiaque, il y avait deux victimes allongées sur le trottoir. Mais peu après le nombre a " explosé " », témoigne quant à lui le médecin Lee Beom-suk à la chaîne de télévision " YTN ".
Sur d’autres vidéos, des dizaines de camions de pompiers stationnent dans les rues, gyrophares activés, dans un indicible brouhaha. Si, sur les images, les secours semblent très rapides dans leur gestion de la catastrophe, ils peinent à se frayer un chemin tant la foule est compressée et les ruelles étroites.
Deuil national
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a aussitôt déploré " une tragédie et un désastre qui n’auraient pas dû se produire " et a promis une " enquête rigoureuse " pour faire la lumière sur le drame.
En effet, les origines de la bousculade sont encore inconnues.
D’après le ministre de l’Intérieur, Lee Sang-min, " l’importance de la foule attendue à Itaewon n’était pas très différente des années précédentes ".
" Je pense que le personnel déployé l’a été à une échelle similaire à auparavant ", a-t-il renchéri, en précisant qu’un nombre " considérable " de policiers se trouvaient au même moment dans un autre quartier de la capitale pour encadrer une importante manifestation.
Yoon Suk-yeol, qui affirme avoir " le cœur lourd " et du mal à " contenir " son chagrin, s’est rendu sur place dimanche matin sur le lieu du drame, vêtu du blouson vert des secours d’urgence.
Il a également décrété le « deuil national ».
Entre samedi soir et dimanche matin, plusieurs chefs d’État ont témoigné de leur soutien à la Corée du Sud, comme le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le « Premier ministre » japonais Fumio Kishida, le président chinois Xi Jinping, ou encore le chancelier allemand Olaf Scholz.
La Rédaction
Marianne.fr