Etats-Unis : Trump officiellement investi par le " Parti républicain "
Etats-Unis : Trump officiellement investi par le " Parti républicain "
Donald Trump à la convention Républicaine - Brendan Smialowski / AFP
La convention " Républicaine " démarrée ce lundi 24 août a investi Donald Trump comme candidat pour l’élection du 3 novembre. À Charlotte, en Caroline du Nord, les proches du président se sont succédé pour appeler à contrer la " gauche radicale " de Joe Biden.
Deux salles, deux ambiances.
La convention " Démocrate " de la semaine dernière à peine terminée, c’est au tour des " Républicains ". Lancée ce lundi 24 août pour 4 jours, le parti a fait fi des consignes contre le virus, réunissant tout de même 336 délégués sur les 2 550, 6 de chaque État et territoire.
Les autres ont enregistré leurs interventions à l’avance, comme leurs homologues " Démocrates ".
La star de la soirée était bien sûr le président américain, qui a pris la parole juste après son investiture qu’il devra accepter à l’issue de la convention, le 27 août.
" Tirant à boulets rouges " sur ses adversaires, il les accuse notamment " d’utiliser le Covid-19 pour voler l’élection " en référence au débat autour du vote par correspondance. Devancé depuis plusieurs semaines dans les sondages nationaux et donné battu dans de nombreux Etats-clés, il a promis, depuis Charlotte, en Caroline du Nord, une nouvelle victoire, après celle, surprise, de 2016.
Afin de galvaniser sa base électorale, Trump a agité sans éléments tangibles à l’appui, le spectre de fraudes liées au vote par correspondance qui occupera une place plus importante cette année en raison du " coronavirus ".
" La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est si l’élection est truquée (...) Ils utilisent le Covid pour voler l’élection ", a-t-il lancé lors d’une longue intervention décousue, au cours duquel il a vanté son bilan. Jouant sur tous les tableaux, il a diffusé une vidéo de lui en présence de personnels de santé puis une autre avec des anciens prisonniers américains, libérés depuis 2016.
Un " clip " a également été dévoilé, vantant les mérites et les " promesses tenues " du président.
DÉFILÉ DE PERSONNALITÉS " RÉPUBLICAINES "
Parmi les intervenants, Nikki Haley, ex-ambassadrice du pays à l’ONU, a voulu contredire le mot d’ordre de la convention " Démocrate " en affirmant que " la mode est de dire que l’Amérique est raciste " rappelant qu’elle est " la fille d’immigrants indiens (…) et le peuple de Caroline du Sud m’a choisie comme première élue issue d’une minorité et première femme gouverneur ".
Le sénateur " afro-américain " - seul sénateur " Républicain " noir - de Caroline du Sud a repris la même thématique. Il considère que les Etats-Unis vont " toujours vers plus d’égalité. (…) Nous avons du travail à faire... mais je crois en la bonté de l’Amérique... la promesse que tous les hommes et toutes les femmes sont créés égaux ".
Le " Grand old party " a souhaité garder certaines de ses " têtes d’affiches " pour la suite des festivités avec notamment Melania Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo qui s’exprimeront ce mardi 25 août.
De son côté, Mike Pence, à nouveau désigné par son parti comme candidat à la vice-présidence, sera à l’honneur mercredi. La convention se clôturera jeudi 27 août avec les interventions d’Ivanka Trump et du président, qui devra officiellement accepter la nomination, en direct de la « Maison-Blanche ».
Vincent GENY
Marianne