Budget : le gouvernement essuie un nouveau revers au terme d’une nuit agitée à « l’Assemblée »

, par  DMigneau , popularité : 0%

Budget : le gouvernement essuie un nouveau revers au terme d’une nuit agitée à « l’Assemblée »

" Ce qui s’est passé ici ce soir est grave ! ", s’est indigné le ministre des " Comptes publics ", Gabriel Attal, au terme du débat dans un tumulte général. " Le message qui a été envoyé, c’est qu’une coalition de l’irresponsabilité a renvoyé l’image d’un pays qui est incapable de se fixer comme objectif de maitriser sa dépense publique ". AFP

Au grand dam du gouvernement, les députés de l’opposition ont détricoté la loi de programmation des finances publiques 2023-2027, ce mardi 11 octobre dans la soirée. Cet échec a provoqué la colère du ministre des " Comptes publics ", Gabriel Attal.

Le gouvernement a eu un avant-gout, mardi 11 octobre, du débat sur le budget houleux qui l’attend à partir de ce mercredi à « l’Assemblée nationale », l’opposition ayant " détricoté " le projet de loi de " programmation budgétaire " 2023-2027 avec le rejet de plusieurs articles clé.

" Ce qui s’est passé ici ce soir est grave ! ", s’est indigné le ministre des " Comptes publics ", Gabriel Attal, au terme du débat dans un tumulte général.

" Le message qui a été envoyé, c’est qu’une coalition de l’irresponsabilité a renvoyé l’image d’un pays qui est incapable de se fixer comme objectif de maitriser sa dépense publique ", s’est-il emporté, furieux.

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" Vous n’avez pas, M. le ministre, le droit de traiter les députés d’irresponsables ", a rétorqué aussitôt le patron des élus « communistes », André Chassaigne.

" Vous vous comportez comme un insolent qui ne respecte pas la représentation nationale ", a-t-il ajouté.

" Ce n’est pas l’intégralité des oppositions qui ont tort, c’est évidemment vous qui avez tort ", a dénoncé à son tour la présidente du groupe " Rassemblement national " (RN), Marine Le Pen.

" Vous n’avez pas de leçon à nous donner ! ", s’est à son tour agacée la députée " Les Républicains " (LR), Véronique Louwagie, qui avait pourtant proposé à l’exécutif " un plan de sobriété bureaucratique ", reconnaissant que son groupe avait voté " contre " certains articles car " la trajectoire de baisse de la dépense publique est insuffisante ".

Sept articles rejetés, un huitième supprimé

Le débat sur ce texte, qui avait été rejeté par la " commission des Finances " il y a une semaine, avait pourtant commencé sans accroc pour la majorité, qui a rejeté dans un premier temps tous les amendements de l’opposition et approuvé la trajectoire de réduction du déficit sous les 3 % d’ici 2027.

Dans un hémicycle surchauffé, la tendance s’est complètement inversée après la reprise des débats à 21 h 30, les revers pour le gouvernement se succédant article après article, souvent sous les hourras de l’opposition.

Sept sur 26 ont été rejetés, un huitième ayant purement et simplement été supprimé par les députés.

Gabriel Attal avait prévenu que la " non-adoption " de ce plan pouvait provoquer " un retard, un délai, voire une amputation des fonds européens qui nous sont versés dans le cadre du plan de relance ".

Le premier article rejeté, par 157 voix contre 149, fixait la stabilité des effectifs de la fonction publique sur le quinquennat.

La majorité a également été mise en minorité (184-194) sur l’article fixant les budgets alloués aux missions de « l’État », puis sur trois articles concernant les collectivités territoriales, qui établissaient à la fois le soutien de « l’État » et l’évolution de leurs dépenses de fonctionnement sur le quinquennat.

Le rejet en " commission " n’a pas empêché l’arrivée à « l’Assemblée  » du projet de loi initial. Le vote solennel du texte par les députés est prévu le 25 octobre.

Hakim MOKADEM

Marianne.fr