Agression à coups de casque : le député (ex-" LREM ") M’jid El Guerrab condamné
Agression à coups de casque : le député (ex-" LREM ") M’jid El Guerrab condamné
Le député M’jid El Guerrab est jugé pour avoir asséné deux coups de casques au responsable socialiste Boris Faure, en août 2017.
AFP
Le député ex-" LREM " M’jid El Guerrab a été condamné ce jeudi 12 mai à un an de prison ferme et deux ans d’inéligibilité pour " violences volontaires " sur le responsable " socialiste " Boris Faure, en 2017. Une condamnation qui l’empêche de se représenter aux législatives en juin prochain.
Cinq ans après avoir frappé à coups de casque le " socialiste " Boris Faure, M’jid El Guerrab a été reconnu coupable de " violences volontaires ". Le député ex-" LREM " a été condamné ce jeudi 12 mai à Paris à un an de prison ferme et deux ans " d’inéligibilité ".
L’agression remonte au 30 août 2017 : il rencontre alors par hasard le premier secrétaire " PS " de la « Fédération des Français de l’étranger », Boris Faure, et la discussion s’envenime, sur fonds de rancœur concernant les élections législatives.
M’jid El Guerrab, alors député sous l’étiquette " En marche ", en veut à Boris Faure de ne pas lui avoir donné, quand il était encore au " PS ", l’investiture du parti pour les législatives.
L’élu assène à Faure deux coups de casque de scooter, qu’il avait gardé dans ses mains. Atteint d’un traumatisme crânien et d’une hémorragie cérébrale, ce dernier avait été opéré en urgence et avait passé trois jours en réanimation, avant d’être hospitalisé à nouveau quelques jours plus tard.
M’jid El Guerrab affirme pour sa défense que Faure l’a traité de " manipulateur ", " menteur ", " arabe " et " communautariste de merde ".
Le député ne voulait " pas contester la nature des faits " et " s’est excusé " des conséquences de son geste, mais il voulait faire reconnaître que " lui aussi a été insulté puis violenté ", d’après son avocat Me Vey.
Il a toutefois reconnu que les violences n’étaient " pas de même intensité ".
De son côté, le responsable " socialiste " a expliqué aux enquêteurs avoir seulement reproché à M’jid El Guerrab sa proximité avec le roi du Maroc et le fait de jouer de ses réseaux marocains pour arriver à ses fins.
Quand " l’affaire " éclate en septembre 2017, le député décide de quitter " LREM ", mais pas son siège à « l’Assemblée ».
Avant l’issue judiciaire du dossier, El Guerrab avait promis que sa décision de se représenter dépendrait de celle des magistrats. Le jugement ne laisse désormais plus planer de doute sur son retrait.
Sa circonscription, la 9e des « Français de l’étranger » (Maghreb et Afrique de l’Ouest) est dores et déjà prisée par plusieurs candidats. L’ancienne collaboratrice de " Charlie Hebdo " Zineb El Rhazoui avait même été pressentie pour l’investiture " Renaissance ".
Une rumeur démentie par Christophe Castaner.
La circonscription n’a pour l’instant pas de candidat officiel du parti présidentiel.
La Rédaction
Marianne.fr